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L'armée syrienne est à deux pas du Golan occupé

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats israéliens lors d'un entraînement militaire sur le plateau du Golan occupé, près de la frontière syrienne, le 21 février 2017. ©AFP

Depuis la débandade des terroristes pro-Israël à Quneitra, deux brigades de l'armée syrienne (90e et 61e brigades) se déploieront bientôt aux portes du Golan occupé. Un face-à-face Assad/Israël est-il possible? Au terme de plusieurs jours de lourds combats, les terroristes qaïdistes retranchés à Quneitra ont été amenés à se désarmer et quittent par dizaines et à bord des cars le sud de la Syrie.

Des meilleurs soldats d'Assad, accueillis dans la liesse populaire, se positionnent aux portes du Golan, suivant un accord qui prévoit le déploiement de deux brigades de l'armée nationale dans la zone. Cette zone est occupée depuis 1967 par Israël. À l'heure qu'il est, la ligne de contact entre Israël et les forces syriennes ressemble à un grand arc: le flanc gauche de l’armée syrienne bute pratiquement sur la frontière jordanienne, et le flanc droite rejoint la ligne de démarcation au nord du secteur syrien du plateau du Golan.  

Un face-à-face n'est plus à écarter: en effet, l’armée syrienne vient de reprendre le contrôle de la ville de Naba al-Saker, à l’ouest de Tal al-Harrah, à 4 kilomètres du Golan. Après Tal al-Harrah, les forces syriennes poussent plus vers l’ouest en direction d’al-Machara. Les derniers agents takfiristes de Tel-Aviv qui défendaient la ligne du front entre Naba al-Saker et al-Machara se trouvent assiégés. Une dernière offensive de l'armée syrienne divisera en deux l'axe reliant Naba al-Saker et al-Machara, quitte à pousser les terroristes dans leurs derniers retranchements, à savoir aux positions qu’occupaient les casques bleues. 

Damas ira-t-il jusqu'à la ?

Le général syrien à la retraite, Ali Maqsoud réponde par affirmative. Interrogé par Sputnik, il estime que les forces gouvernementales poursuivront leur offensive et rependront à Israël les hauteurs du Golan. Selon le général, l’armée syrienne réfléchit d'ores et déjà à la manière dont elle devra adopter pour restaurer ses frontières de 2011 avec Israël.

« Dès que les terroristes évacuent totalement la province de Quneïtra et que l’armée se déploie au Golan, on est en mesure de faire le point sur le retour aux frontières démarquées en 2011 », a précisé le haut gradé syrien.

Au Golan qu'elle occupe depuis plus de 4 décennies et qu'elle croyait pouvoir annexer, à la faveur de la guerre contre la Syrie, l’armée israélienne a planté des sites militaires pour assurer la sécurité de ses soi-disant frontières. Les sites liés au renseignement de l'armée israélienne ont déjà été pris pour cible de l'armée syrienne et de la Résistance en mai dernier et ce, en riposte à une frappe israélienne contre Homs. 

Reste à savoir si Israël est prêt oui ou non à embraser le "front golanais" alors qu'il est largement impliqué dans la guerre contre Gaza. Une chose est certaine : les terroristes qui opéraient jusqu'ici pour le compte d'Israël ne parviennent plus à empêcher l'effondrement de leurs lignes et cèdent leurs positions les unes après les autres. 

Et la Russie dans tout cela? Les avions syriens et russes attaquent les positions des terroristes pratiquement sans relâche comme pour en précipiter l'effondrement par vagues. L’armée de l’air syrienne participe également aux raids. Tout est fait pour prévenir les tentatives des terroristes de mener une contre-offensive près de Naba al-Saker. Israël n'a donc qu'un seul choix : reculer et accepter le retour de l'armée syrienne au Golan ou passer à l'offensive. 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV